Évidemment, que je passe encore là-bas. C'est ma drogue douce, un peu, tu comprends ; tes mots. Toi. (!)
Non, maintenant, il y a des sourires. Alors j'espère que c'est la même chose pour toi, de ton côté. Oui, toujours cette "peur" au ventre, celle de craindre que ceux que j'aime qui sont loin aillent mal, ou pas trop bien.
Si tu veux, les jours derniers j'étais vachement (enfin, assez) distante avec eux. J'ai réalisé que j'étais très lunatique. Alors, même s'ils m'en voulaient pas apparemment, je me sentais mal parce qu'à chaque récré, je les rejoignais mais au fond, c'était juste pour le geste parce que je me sentais bizarre. Genre je les regardais fixement, ne suivant pas les conversations, mais avec des regards plus ou moins méchants, alors que sans arrière pensée aucune. J'étais pas moi, malgré le fait qu'après (vendredi soir dernier) un pote m'a dit qu'on est toujours soi, ça m'a un peu rassurée, quelque part. Et puis voilà, j'avais trop l'impression de ne pas profiter de la chance que j'avais, dans mon quotidien, de les avoir.

Tout à l'heure je les ai retrouvé, autour d'une grenadine à jouer à des jeux de cartes, à fumer des cigarettes sur le banc juste en face (et là j'ai pensé à toi, à "sur le trottoir d'en bas, au café juste au coin, ça sent bon la canaille et les jeux à gratter, les sandwichs à dix balles, les sourires assurés". je te jure). Et puis on a ri, il faisait beau (il fait encore beau à l'heure qu'il est), les rayons de soleil rendent tout de suite la vie (plus) facile, je trouve. :-) Même si c'est un peu simple de dire ça.

Raconte moi Toi, ma belle.

Je me sens mal ; mais tout a été de ma faute ces derniers temps. Je sais même plus comment retourner au lycée ni revenir vers eux, après ça.

Et à côté de ça, et surtout, je vois que toi ça va pas. Enfin t'en as marre, quoi. Tout ce qui a de plus normal, en ce moment. Tu sais, tu peux toujours demander ma main pour que je te la tende.

Je serais là.
Et je suis jamais bien loin d'ailleurs, pour toi.

Je me sens bien. C'est agréable de sentir le soleil, de l'apprécier, de voir le paysage s'illuminer et les gouttes de pluie briller, après la tempête. Cette nuit j'ai été réveillée plusieurs fois à cause des bruits, mais ça ne m'a pas dérangé du tout. (Les verres de bière, de vin blanc, la danse, la musique et la pluie de la veille m'ont fait du bien, je crois. Mais surtout le fait de voir de la vie dans la ville de Chartres.) L'hiver va s'en aller, (comme prévu), finalement. C'est bon de se dire ça.   Raconte moi Vitré, raconte moi Pocé, la flûte traversière (?), la première scientifique et ce qu'il y a sous tes yeux, bellissima.

PS : je n'ai toujours pas récupéré d'appareil photo.